Clémentine BALLOT (1879-1964)

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LOT N° : 38
DESCRIPTION :
Clémentine BALLOT (1879-1964) L'embouchure du Trieux près Loguivy (La tête de Lion et le phare de Bodic ?), vers 1920 Huile sur toile signée en bas à gauche. 60 x 73 cm Protégée d'Armand Guillaumin (1841-1927), Camille Ballot est, selon Christopher Gray, l'une des rares artistes à pouvoir peindre avec le maître lors de ses... Lire la suite

ESTIMATION : 1000 € - 1500 €

DATE ET LIEU DE LA VENTE :
Côte Basque Enchères
8 rue Dominique Larréa 64500 SAINT-JEAN-DE-LUZ
Vendredi 25 octobre 2024 à 14:00

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

Clémentine BALLOT (1879-1964) L'embouchure du Trieux près Loguivy (La tête de Lion et le phare de Bodic ?), vers 1920 Huile sur toile signée en bas à gauche. 60 x 73 cm Protégée d'Armand Guillaumin (1841-1927), Camille Ballot est, selon Christopher Gray, l'une des rares artistes à pouvoir peindre avec le maître lors de ses séjours à Crozant (où elle se rend régulièrement entre 1912 et 1918). Ayant également bénéficié des enseignements de Léon Detroy (1859-1955), Clémentine Ballot est aidée par ses maîtres pour intégrer les collections de la galerie Georges Petit qui lui consacrera une exposition en 1923. En 1936, c'est la galerie Bernheim-Jeune qui expose une centaine de ses œuvres. L'exposition est préfacée par Louis Vauxcelles lui-même, qui classe l'artiste comme "l'une des femmes artistes les plus distinguées de ce temps (...) dont l'originalité n'est tributaire de personne (...)" (L'Excelsior, 16 mars 1936, p.6). Ce dernier ajoute également, en se souvenant de Guillaumin, que le talent de Ballot était "d'une excellente technique" et qu'un tel compliment "décerné par un maître qui ne flattait point, est à la fois une récompense et un hommage". Ballot connaitra la consécration en 1939, en exposant ses toiles lors de l'exposition historique du 118 avenue des Champs Elysées : "Peintres de la vallée de la Creuse" (23-30 mai 1930". Femme artiste évidemment, Clémentine Ballot intègre la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris dès 1910 et en devient sociétaire en 1924. En 1950, elle reçoit le prix Puvis de Chavannes de la section Peinture. En parallèle, Elle présente également son travail dans les expositions de l’Union des femmes peintres et sculpteurs et reçoit le premier Prix en 1922. Elle en reste sociétaire jusqu’en 1951. Artiste indépendante, elle tombe malgré cet élan prometteur dans l'oubli jusqu'à ce que, en 2022, le Musée Hôtel Lépinat à Crozant lui consacre une exposition monographique d'un an. Le Trieux et ses environs est un sujet ayant maintes fois été peint par les plus grands de l'aventure moderne picturale. Il apparaît donc évident que ce sujet soit également traité par l'une des artistes femmes les plus prometteuses de la première moitié du XXe siècle. Notre sujet semble être un sujet ayant particulièrement plu au Maître Guillaumin. En 1956, elle raconte : "Guillaumin travaillait à Crozant. Il s’intéressa tout de suite à ce que je faisais et ne tarda pas à me proposer l’échange, contre un de ses tableaux, d’une de mes modestes toiles. C’était un paysage de Loguivy. Rien de commun avec la Creuse. Il l’accrocha dans sa salle à manger, à Paris, au milieu de ses propres œuvres préférées. Un tel honneur me confondit. Je dois beaucoup à Guillaumin."