LOT N° : 564
DESCRIPTION :
Benjamin GOMEZ (1885-1959)
PAIRE DE TABLES GUERIDONS rectangulaires pouvant former TABLE DE SALLE A MANGER (Long. 250 cm) en chêne et placage de chêne, à double pied central de section carrée godronnée sur base à gradin, le plateau en damier. Avec une allonge.
Haut. 73 cm; Long. 85 cm; Prof. 95 cm
Allonge : 80 x 95 cm
Ce mobilier...
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ADJUGÉ 1600 €
DATE ET LIEU DE LA VENTE :
MAISON DE VENTE
8, Rue Dominique Larréa 64500 SAINT-JEAN-DE-LUZ
Samedi 03 août 2024 à 14:00
DESCRIPTION DÉTAILLÉE
Benjamin GOMEZ (1885-1959)
PAIRE DE TABLES GUERIDONS rectangulaires pouvant former TABLE DE SALLE A MANGER (Long. 250 cm) en chêne et placage de chêne, à double pied central de section carrée godronnée sur base à gradin, le plateau en damier. Avec une allonge.
Haut. 73 cm; Long. 85 cm; Prof. 95 cm
Allonge : 80 x 95 cm
Ce mobilier de salon reprend tous les éléments décoratifs propres à Benjamin GOMEZ. Dans sa structure, dans les formes et dans l’usage, il s’inscrit dans la continuité des créations de Benjamin GOMEZ. Il est ainsi comparable au buffet commandé par Jean Borotra en 1926, que nous avions vendu sous le lot 341 lors de la vente de 31 octobre 2020 et aujourd’hui exposé au Musée Basque de Bayonne.
Cependant, le sujet des ornements sculptés est tout à fait exceptionnel dans la création artistique de Benjamin GOMEZ : les sculptures en bas-relief reprennent en effet les symboles de la mythologie assyrienne, du royaume de Babylone en Mésopotamie au VIIIe siècle avant J.-C.
L’esthétique de ces sculptures est par ailleurs assez différente de l’œuvre du sculpteur Lucien DANGLADE avec qui Benjamin GOMEZ avait l’habitude de collaborer pour son mobilier.
Que signifient ces figurent assyriennes ? Quel est le propos de ce mobilier décoratif ? Il est très difficile d’affirmer la volonté du décorateur.
Tout d’abord, nous n’avons pas d’information sur l’identité du commanditaire. La tradition familiale veut que cet ensemble de mobilier ait été acquis vers 1938-1939 aux héritiers d'un militant Basque d’origine espagnole décédé.
La devise « Qui dit plus tard, dit jamais » peut renvoyer à la fois au caractère ambitieux d’un homme politique, mais aussi à des promesses d’indépendance jamais consacrées pour le Pays Basque.
Enfin, la mythologie assyrienne est délicate à analyser et toute interprétation symbolique du décor dans le contexte Basque des années 1920-1930 serait aussi hasardeuse. Le Lamassu, figure explicitement représentée sur le dossier du divan, est une divinité protectrice contre des forces maléfiques ou des ennemis. Elle est souvent présente à l’entrée des édifices. Elle prend le plus souvent la forme d’un taureau ailé androcéphale couronné d’une tiare mais d’autres déclinaisons existent.
Comment rattacher ces éléments à la culture Basque ? Y a-t-il des liens entres la langue Basque et la Mésopotamie ? L’image du berceau de l’humanité et du riche royaume reculé de Mésopotamie renvoient certainement à un idéal de civilisation dont la traduction symbolique reste toutefois encore incertaine.
Bibliographie :
- Jean Idiart (dir.), Catalogue de l’exposition Louis et Benjamin Gomez architectes à Bayonne, ed. Musée Basque, Bayonne, 2009.
- Isabelle Saphore, Le Style Gomez, ed. Atlantica, Biarritz, 2017.